leçon 8 de 16

Nomenclature des figures #F1214

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Au fil des années, la pole dance s’est peu à peu codifiée, comme la plupart des styles de danse, et les différentes figures ont reçu des noms, permettant de les distinguer les unes des autres, notamment pour l’enseignement, mais aussi pour l’écriture des chorégraphies ou pour faciliter le travail des juges lors des compétitions.

Mais la jeunesse de la discipline, ainsi que le rejet dont elle a longtemps fait l’objet de la part des danseurs ou sportifs « sérieux », a longtemps empêché une véritable uniformisation des noms des figures et mouvements, et ils peuvent encore pas mal varier d’un pays à l’autre, ou même d’une école à l’autre !… 

Evidemment, puisque la pole dance est née et s’est d’abord développée dans les pays anglophones, les noms des figures sont à l’origine en anglais. Mais même dans les pays anglophones, il y a parfois encore des différences dans les dénominations.

Ailleurs, certaines écoles, notamment dans les pays où l’anglais n’est pas très utilisé au quotidien, ont préféré traduire les noms de leur choix dans la langue du pays ou bien les changer totalement. C’est un choix facile, mais qui ne favorise pas une codification mondiale, ouvrant enfin la voie à une officialisation réelle de la discipline, et donc à son acceptation en tant qu’art et en tant que sport à part entière, loin de toute stigmatisation d’un autre âge. 

Garder les noms en Anglais est donc la seule manière de pouvoir communiquer facilement avec des pole dancers et des écoles du monde entier, et donc d’être apte à participer au développement de la pole dance au sens le plus large.

Bref, en refusant cette évidence, on se « coupe un peu du monde » D’ailleurs, en danse classique, les noms en français ont été conservés dans tous les autres pays, et les élèves les apprennent sans problème même lorsqu’ils n’en comprennent pas leur sens, et que leur prononciation n’est pas parfaite ! Personne ne remet ces noms en question, et tous les danseurs classiques du monde savent de quoi ils parlent quand ils disent déboulés, entrechats ou développé… 

Katie Coates (Angleterre) a été la première au monde à publier une liste très complète quoique non exhaustive (ce qui serait bien sûr impossible, puisque chaque figure peut comporter des variantes parfois nombreuses, et que la discipline étant jeune et en constante évolution, de nouveaux mouvements sont créés en permanence) des différentes figures, transitions dansées comprises.

Du coup, cette primauté vaut aux appellations de Katie Coates d’être tout de même globalement plus consensuelles. 

Malgré tout, l’apparition de fédérations internationales, qui ont mis en place des codes de pointage, afin de permettre le jugement et la notation notamment lors des compétitions de pole sports, commence à porter ses fruits, et contribue à uniformiser la nomenclature de la pole. 

Les deux principales fédérations mondiales sont aujourd’hui l’IPSF (International Pole Sports Federation) créée par Katie Coates, et la POSA (World Pole Sports and Art Federation) fondée par Davide Lacagnina.