Cette façon particulière de marcher autour de la barre est la meilleure façon d’appréhender, dès le premier contact avec cette dernière, le déséquilibre qui permet de créer la rotation (mise en action de la force centrifuge qui va nous aider ensuite à porter notre propre poids à bout de bras lors des spins).
C’est aussi le moment idéal pour constater que, dès que l’on tourne autour de la barre en mode statique, la main qui qui est sur celle-ci descend, et que c’est pour cela qu’on commence toujours (sauf cas très particuliers) un spin avec la main bien haute, car dès qu’elle arrive environ au niveau de l’épaule on ne se porte plus, et on est obligé de la remonter pour pouvoir faire la figure suivante.
Cet exercice simple mais indispensable aide également à prendre confiance, à la fois en la barre et en sa propre force.
Se placer près de la barre et de côté par rapport à celle-ci, face public, main intérieure très haute sur la barre, mais épaule basse.
Puis, par un petit pas chassé, placer les deux pieds joints proches de la base, de façon à se retrouver en déséquilibre vers l’extérieur. Le corps est en diagonale, bien gainé, ni déhanché ni cambré.
Laisser le poids du corps partir vers l’avant, en déséquilibre, et marcher ensuite à petits pas autour de la barre, en commençant par le pied extérieur, et en posant un pied devant l’autre. C’est le déséquilibre qui nous entraîne en avant.
Le bras reste tendu, épaules ouvertes et en avant par rapport aux pieds, qui ne font en fait que suivre le mouvement du corps.
Utilisez ces deux clips, démontrant la figure en vitesse réelle et au ralenti, pour pratiquer des exercices de visualisation mentale. Attention : concluez vos exercices de visualisation mentale par une exécution en vitesse réelle, jamais par un ralenti.
Se placer près de la barre et de côté par rapport à celle-ci, face public, main intérieure très haute sur la barre, mais épaule basse.
Puis, par un petit pas chassé, placer les deux pieds joints proches de la base, de façon à se retrouver en déséquilibre vers l’extérieur. Le corps est en diagonale, bien gainé, ni déhanché ni cambré.
Laisser le poids du corps partir vers l’avant, en déséquilibre, et marcher ensuite à petits pas autour de la barre, en commençant par le pied extérieur, et en posant un pied devant l’autre. C’est le déséquilibre qui nous entraîne en avant.
Le bras reste tendu, épaules ouvertes et en avant par rapport aux pieds, qui ne font en fait que suivre le mouvement du corps.
La force centrifuge est au centre, c’est le cas de le dire, de ce qui différencie la pole dance de toutes les autres disciplines aériennes en termes de technique pure.
En effet, si les techniques du tissu ou de la corde lisse, par exemple, sont parfois très proches de celles de la pole, cette dernière est la seule à utiliser un point d’appui cylindrique mais fixe, sur une base au sol.
C’est la raison pour laquelle, une fois le mouvement dûment imprimé au corps, celui-ci va pouvoir tourner beaucoup mieux et plus longtemps, d’une façon harmonieuse et continue…
A condition de toujours affirmer l’axe du corps, car autrement la gravité terrestre reprend le dessus, et on s’écroule lamentablement !
C’est aussi pour cette raison que la pole dance tonifie autant tous les muscles du corps, même au niveau le plus débutant. Car sans en avoir conscience, le danseur est obligé de toujours affirmer l’axe de son corps en engageant sa ceinture abdominale notamment, sous peine de ne rien pouvoir faire sur une barre…
“Une force désigne toute cause capable de modifier la vitesse ou la trajectoire d’une masse”
Centrifuge signifie ‘‘qui éloigne du centre’’.
Ainsi, selon cette définition, une force qualifiée de centrifuge devrait pouvoir éloigner une masse quelconque d’un centre ou d’un axe de rotation selon une trajectoire radiale, c’est à dire dans la direction indiquée par le prolongement d’un rayon » (source : Wikipedia)
D’autre part, la force centrifuge aide le corps à se porter lui-même, en allégeant son poids. C’est facile à vérifier : dès que l’on essaye de prendre la position générale d’un spin quelconque sans tourner, on a immédiatement l’impression d’être beaucoup plus lourd !
En mode statique, c’est au danseur d’imprimer le mouvement de rotation, en utilisant soit quelques pas pour prendre de l’élan, soit son propre poids qu’il va lancer en avant, en arrière, ou en s’éloignant de la barre, pour obtenir différents résultats.
Plus on s’éloigne de la barre, mieux on tourne dans ce mode, même si c’est un peu plus lentement.
L’idéal est de bien prendre de la distance par rapport à la barre lors de la préparation du spin, et de se rapprocher petit à petit (de toute façon, on n’a, pas le choix, puisqu’on est accroché à la barre) sur la fin du mouvement pour accélérer un peu tout en prolongeant la figure.
En mode rotatif ou spinning mode, la force centrifuge est beaucoup plus puissante. Le danseur doit donc utiliser beaucoup plus sa propre force pour se maintenir sur la barre et pour ne pas lâcher prise.
Il doit également faire preuve de beaucoup de contrôle au moment de « monter » sur la barre, afin de ne pas prendre trop de vitesse.
Plus on s’approche de la barre, donc de l’axe central de rotation, plus la vitesse s’accélère. Pour ralentir, il faut s’éloigner de la barre, mais il peut s’avérer suffisant, si l’on veut ralentir légèrement, d’éloigner seulement une partie du corps, comme un bras ou une jambe.
Si on éloigne tout le corps, on ralentit bien davantage. Mais tant que l’on n’est pas à l’arrêt, il suffit de se rapprocher pour accélérer de nouveau.
Ce qui permet de jouer avec les accélérations et les ralentissements de la musique, rendant la performance encore plus impressionnante.
La plupart des sources s’accordent à dire que l’actuelle pole dance serait née au Canada, probablement dans les années 20, au moment de la Dépression. Des troupes foraines se déplaçaient alors de ville en ville, installant leurs multiples petites tentes autour de la principale, chacune réservée à une attraction spécifique.
L’une de ces tentes, réservée aux adultes, abritait parfois les Hoochie-Coochie dancers, des jeunes femmes légèrement vêtues (pour l’époque !), ainsi nommées en référence au balancement suggestif de leurs hanches.
Du fait de la taille réduite de ces tentes, la barre (pole, en anglais) centrale qui soutenait la toile devait se situer au centre même de la petite scène, et certaines danseuses ont commencé à s’en servir comme appui, avant de l’intégrer à leurs mouvements de danse, créant par là même un type de show plus spectaculaire et divertissant, qui ne perdait pourtant rien de sa charge érotique…
Lorsque la danse exotique quitte progressivement les tentes foraines pour s’installer dans les bars, avec l’avènement notamment du burlesque dans les années 50, la barre est automatiquement incluse comme élément indissociable de ce type de numéro.
Bien sûr, tout comme aujourd’hui, beaucoup de strip-teaseuses n’utilisent alors la pole que comme un simple appui, sans exécuter de véritables figures dessus.
Ce n’est que dans les années 70-80 que le strip-tease et la pole dance deviennent véritablement populaires, au Canada et aux USA notamment. Les clubs y fleurissent un peu partout, et le phénomène se communique bientôt à l’Angleterre et à l’Australie.
L’ambiance généralement bon enfant de ces clubs les rend plus acceptables socialement, et la pole dance peut enfin se développer, lentement mais sûrement.
Au début des années 90, Fawnia Mondey, danseuse exotique canadienne, commence à enseigner cet art finalement très complet à des femmes n’ayant rien à voir avec l’univers artistique, ni avec le monde de la nuit. Elle produit également le premier DVD pédagogique de pole dance.
Bien sûr, l’image politiquement incorrecte de la pole dance rend assez difficile, dans un premier temps, son acceptation par un large public.
Cependant et malgré les préjugés, celles qui osent franchir la porte d’un de ces cours (souvent en cachette de leur entourage) commencent à manifester leur enthousiasme pour les aspects à la fois esthétique, ludique et artistique, mais également très sportif de cette discipline, pourtant encore tellement décriée à cette époque.
Peu à peu, d’autres danseuses, comme Tammy Morris et Kelly Kayne (Canada) ou Katie Coates (Angleterre) suivent l’exemple de Fawnia.
Chacune avec son propre style, ces danseuses et acrobates vont se battre avec le sourire, la bonne humeur et d’incontestables qualités physiques pour faire sortir la pole dance des clubs de strip-tease, et la faire reconnaître pour ce qu’elle est : une fabuleuse manière de développer sa musculature et sa souplesse, en même temps que sa sensibilité artistique et sa confiance en soi, tout en s’amusant et en assumant mieux sa sensualité, et éventuellement sa féminité.
La pole dance est un mélange de danse, de figures aériennes et d’acrobatie, essentiellement autour de et sur une ou plusieurs barres métalliques verticales, généralement d’un diamètre de 38 à 50 millimètres.
Il existe aujourd’hui différentes théories sur les origines de la pole dance. Le fait même d’utiliser une barre verticale pour exécuter des mouvements plus ou moins gymniques voire carrément acrobatiques remonterait au XIIe siècle en Inde, chez des moines yogis, dans le cadre d’une discipline appelée Mallakhamb, longtemps tombée en désuétude et qui connaît un regain d’intérêt depuis quelques années. Intéressant, mais très éloigné de notre discipline bien sûr, puisque les moines en Inde ne cherchaient évidemment pas à produire un spectacle, encore moins à caractère sensuel !
Attention, beaucoup confondent encore pole dance et lap dance, alors que cette dernière n’a rien à voir, puisqu’elle consiste à bouger de manière très sensuelle, essentiellement pour une seule personne, assise, et tout près d’elle – en la frôlant, pour lui procurer de troublantes sensations – et en prenant appui notamment sur ses genoux, d’où le nom (lap = les genoux et cuisses quand on est assis, comme dans l’expression lap dog) !
La pole dance, elle, est au contraire très spectaculaire et acrobatique, et faite pour être vue d’une certaine distance.