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  • Structurer une séance #F1C7

    Méthode pédagogique

    Structurer une séance dans le temps et dans l’espace, s’adapter aux conditions.

    Selon le temps et l’espace dont vous disposez pour faire votre cours, ainsi que le nombre de participants prévu, et le nombres de barres, votre séance ne sera pas la même. En termes de pédagogie pure, votre séance sera même légèrement différente en fonction du type de cours que vous envisagez. Par exemple, un enterrement de vie de jeune fille ou de garçon est en soi un cours d’initiation. Mais, à cause de la particularité de la situation, les participants ne seront pas dans le même état d’esprit que ceux d’un cours classique, et donc votre propre pédagogie sera un peu différente. Il vous faudra parfois être un peu plus strict et directif, surtout en début de cours, dans ce cadre précis, afin d’éviter les débordements : vous êtes là pour donner un cours. Et même si vous êtes consciente du désir de s’amuser de vos élèves, votre mission est qu’ils sortent de là en ayant appris quelque chose. On s’amuse, donc, mais on est attentif, et on joue le jeu. Posez les limites et les règles, avec un grand sourire et en essayant de créer une certaine connivence. 

    Pour un cours classique, n’oubliez pas d’adapter le temps consacré aux échauffements et étirements, ainsi que le nombre de figures à travailler, à la durée du cours, au nombre de participants, et au nombre de barres, donc à l’espace. Plus vous enseignerez, meilleure sera votre estimation en ce domaine. Laissez-vous une marge d’erreur, surtout au début. Vos élèves ne savent pas comment les choses sont censées se passer, et vous serez surtout apprécié pour votre générosité. Vous deviendrez plus performant avec l’expérience.

  • Evaluation des résultats #F1C6

    Méthode pédagogique

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    Pour évaluer la progression des élèves, n’hésitez pas à leur faire réviser régulièrement les mouvements ou enchaînements appris précédemment.

    C’est en revenant sur ces figures après un temps de « maturation », que l’on réalise souvent que le corps a fini par les assimiler, même si elles avaient paru difficiles sur le moment.

    Proposez également à vos élèves de les filmer, ils pourront mieux apprécier les progrès accomplis, et les points à retravailler.

    Et apprenez-leur à avoir un regard lucide mais bienveillant sur eux-mêmes, et recadrez les choses si nécessaire. Il n’est pas toujours facile d’accepter sa propre image, surtout si on n’en a pas l’habitude !

  • Fournir du matériel d’aide à l’apprentissage #F1C5

    Méthode pédagogique

    Passés les première doutes et  appréhensions, les élèves sont souvent pressés d’apprendre !

    N’hésitez pas à leur conseiller un peu de patience, notamment quand ils ne sont pas prêts à aborder certaines figures qui leur font envie, mais soyez certains qu’ils sauront apprécier vos conseils et recommandations, par exemple à propos de sites web ou de vidéos, afin d’enrichir leur apprentissage.

    Vous pouvez vous-même leur proposer du matériel, notamment photo et vidéo.

    N’oubliez pas non plus de toujours citer le nom des figures travaillées. Vous pouvez aussi leur fournir la version écrite des chorégraphies travaillées en cours, ainsi que les musiques concernées.

  • Aborder la “parade” #F1C4

    Méthode pédagogique

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    Dans la mesure où vous pouvez être amené, même au niveau initiation, à enseigner à vos élèves quelques poses sur la barre un peu plus aériennes que les spins basiques, il est important d’avoir, dès à présent, au moins les bases de ce qu’est une bonne parade.

    Certains élèves auront parfois du mal à oser même essayer une figure, simplement à cause de la peur de tomber, de ne pas tenir sur la barre. La plupart n’ont jamais tenté ce type d’exercice, et ne savent pas si leurs muscles seront suffisamment forts.

    Il ne faut pas laisser ce manque de confiance s’installer, et les empêcher d’avancer. La meilleure façon de les rassurer est parfois de leur proposer d’essayer de faire le mouvement avec votre aide.

    De plus, vous pourrez à ce moment leur donner des indications précises, afin de compenser la perte de repères qui accompagne généralement toute posture inversée.

    Mais attention : aider ne veut pas dire « faire à la place de » Si vous portez complètement l’élève lors de sa tentative, il ne sentira pas le mouvement, ni les parties de son corps qu’il doit impliquer pour le réussir !

    Une bonne parade est là pour rassurer avant tout : l’élève doit sentir que, s’il venait à lâcher, il ne tomberait pas car vous le tenez.

    Eventuellement, si une personne a vraiment du mal à ressentir comment il doit faire un mouvement, vous pouvez l’aider en le portant sur une petite distance, pour qu’il trouve, justement, la sensation. Mais si vous lui faites faire complètement le mouvement, il sera toujours incapable de le faire seul. Parer, c’est en fait guider et sécuriser.

  • Les points-clé de chaque figure #F1C3

    Méthode pédagogique

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    C’est la base essentielle de toute explication, ce qui permet de délivrer les informations nécessaires de façon claire et précise. Vous devrez souvent rappeler quels sont les points-clé de chaque figure. Ils sont la partie la plus importante de votre première explication, et vous devez donc les connaître parfaitement. Ils sont généralement de 4 à 6 par figure.

    La plupart du temps, vous les indiquez une première fois au moment où vous décomposez point par point le mouvement, après une première démonstration. Puis vous les rappelez plus rapidement lorsque vous résumez l’ensemble de vos explications (en remontrant techniquement) avant de laisser les élèves essayer de faire le mouvement à leur tour.

    Puis, à chaque correction, vous revenez sur un ou plusieurs de ces points. En moyenne, après chaque passage d’un groupe différent. Et régulièrement, au fil des cours, à chaque fois que vous retravaillez sur ce même mouvement.

    Là aussi, trouver différentes manières d’exprimer la même chose, afin que vos explications « parlent » à chaque élève de la façon qui le touchera le mieux, peut se révéler la meilleure aide pédagogique possible.

  • Proposer des alternatives #F1C2

    Méthode pédagogique

    Lorsqu’un élève ne parvient pas du tout à comprendre corporellement comment « se passe » un mouvement, et que vous sentez que ça ne sera pas pour ce cours-ci, il vaut mieux parfois lui proposer une alternative. Cela peut notamment éviter que l’élève se décourage, et pense qu’il n’y arrivera jamais. Si la personne semble persévérer, sans trop se soucier d’y arriver tout de suite ou plus tard, encouragez-la à continuer d’essayer la prochaine fois ; mais si elle paraît « se braquer », proposez-lui cette alternative, sans la pousser à s’acharner.

    La plupart du temps, ce sera une version simplifiée de cette même figure (exemple : un close front hook à la place de l’open front hook) Mais s’il s’agit déjà d’un mouvement très basique, dont vous ne voyez pas de version plus simple, vous pouvez lui faire au moins prendre la position au sol, ou en statique : c’est-à-dire sans tourner ni même forcément décoller les deux pieds du sol, juste pour que l’élève ressente la position qu’il doit rechercher une fois en l’air.

    Beaucoup de personnes sont plus réceptives aux sensations qu’à l’analyse, et sentir la figure dans son corps, même partiellement, peut parfois aider davantage que des explications théoriques. Mais ne vous y trompez pas : les deux sont nécessaires au bout du compte, car si les élèves exécutent des mouvements sans comprendre comment, c’est qu’il y a un sérieux manque de la part du formateur…

    Et ce manque se fera ressentir par la suite. Ne soyez donc jamais avare d’explications.

  • Montrer, expliquer, reformuler #F1C1

    Méthode pédagogique

    C’est la base de la pédagogie proprement dite en pole dance. 

    Dans un même groupe, les différentes personnalités et sensibilités de chacun font que tous ne seront pas réceptifs aux mêmes messages. 

    D’où la nécessité de montrer plusieurs fois le même mouvement, parfois sous différents angles et en mettant en avant des points différents à chaque fois. Evidemment, vos mouvements devront être à ce moment-là (et en général !) aussi propres, et techniquement irréprochables, que possible, puisque vous devenez dès lors le modèle de référence de vos élèves. 

    Et parce que l’objectif est bien sûr de leur donner un maximum de chances de succès, il faudra également trouver différentes manières de redire parfois les mêmes choses. C’est ce que l’on appelle reformuler ses explications. Car le « déclic » qui va permettre à une personne de comprendre soudain clairement (ou instinctivement !) comment le mouvement « se passe » varie d’un individu à l’autre, et peut être 1 mot, une image, une comparaison ou une sensation, par exemple.

  • Autorité #F1B3

    Savoir être en public

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    Comme dans toute activité de groupe, il faut une personne qui prenne les décisions, un leader en somme. Dans le cas d’un cours, ce leader est bien évidemment l’enseignant. N’oubliez jamais que vous êtes « seul maître à bord », afin que vos élèves ne l’oublient pas non plus.

    Pas par goût du pouvoir, mais pour deux raisons simples et évidentes : il faut un décisionnaire, et ça ne peut être que vous, parce que vous êtes celui qui sait, mieux que vos élèves qui sont novices, quelle est la bonne méthode pour eux afin d’apprendre efficacement.

    Et comme ils sont là pour ça, c’est à vous qu’il appartient de mener le jeu.

    Si vous avez un doute à ce sujet, vous risquez d’être vite débordé, et vos élèves au bout du compte repartiront déçus. Mieux et plus vite vous posez les limites (mais dans la joie et la bonne humeur !) plus vos élèves sentiront que vous maîtrisez la situation, et plus ils seront en confiance avec vous, et donc en parfaite situation d’apprentissage.

  • Etre à l’écoute, rassurer, encourager #F1B2

    Savoir être en public

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    Encore une fois, chaque élève est différent, et ce qui peut sembler simple pour les uns, peut être source d’angoisse pour d’autres.

    Les appréhensions auxquelles on est confronté dans la pratique de la pole dance sont potentiellement assez fortes : la peur du vide, de la hauteur, de se cogner à la barre, de se retrouver la tête en bas, d’être ridicule…

    Il est essentiel, surtout quand on ne connaît pas ou peu un élève, d’éviter de minimiser ou de tourner en dérision ces craintes, même si elles vous semblent un peu exagérées. Car c’est à ce moment-là que peuvent naître des blocages, et l’on risque soit de perdre cet élève, soit de l’empêcher de progresser. Il faut au contraire essayer de l’écouter sans jugement, et tenter de l’amener en douceur à confronter sa peur et à la dépasser.

    Cela peut prendre plusieurs séances, mais il faut trouver le juste dosage entre écoute et dédramatisation, et ne pas non plus différencier cet élève des autres, car tous (y compris nous-mêmes !) rencontrent plus ou moins de problèmes vis-à-vis d’un ou de plusieurs mouvements, à un moment ou un autre.

    Vous pouvez donc, toujours avec le sourire, prendre un autre élève à témoin, en le faisant parler du problème qu’il avait rencontré (et, bien sûr, plus ou moins résolu) pour aider la personne concernée à ne pas se sentir seule, ni confrontée à un échec insurmontable.

    Le message doit toujours être : on est tous passés par là, et ça nous arrivera probablement encore, mais il n’y a pas de mystère, ni d’élèves doués ou nuls, il y juste du travail, de la technique, et plus ou moins de facilités à certains moments !

  • Image et premier contact, présentation #F1B1

    Savoir être en public

    10940

    Cela peut sembler évident, mais n’oubliez pas d’avoir une présentation agréable et professionnelle, au niveau de votre tenue, votre façon de vous exprimer et bien sûr du sourire. 

    Attention quand vous vous présentez, à proprement parler, pour la première fois, que ce soit au téléphone ou en direct, en donnant votre nom : on donne toujours son prénom avant son nom (mais dans le milieu du sport et de la danse, il est courant de ne donner que son prénom, ça c’est votre choix)

    A part si vous vous adressez à une administration qui doit retrouver votre dossier, le prénom – comme son nom l’indique – se met avant le nom de famille dans notre culture occidentale. 

    Par ailleurs, il est indispensable de parler suffisamment fort et de bien articuler, car les élèves ne doivent pas faire un effort pour vous entendre, et la distance entre les personnes dans un studio de danse, sans parler de la musique toujours présente (même si elle n’est pas très forte) vous obligeront à adopter un volume nettement supérieur au ton d’une conversation dans la vie courante, et à “porter votre voix”. 

    Respirez bien à chaque phrase, cela vous aidera non seulement à parler plus fort sans forcer votre voix, mais aussi à maîtriser votre trac, et à faire vos démos sans vous essouffler, tout en expliquant.